La bonne gestion des ouvrages hydro-agricoles de Diama et de Manantali dans le Nord du Sénégal est avérée. Mais de potentiels risques d’inondation pèsent sur les communes et villages environnants. Ce qui pourrait endommager les ouvrages hydro-agricoles et causer de sérieux problèmes d’inondation et d’énormes pertes de terres agricoles et d’espaces naturels. C’est ce que révèle une étude de l’Unité de coordination et de gestion du Projet de développement inclusif et durable de l’agriculture au Sénégal, rendue publique hier jeudi 26 septembre, à Dakar dans le cadre d’un atelier de restitution de l’étude sur les risques d’inondation et de déversement non contrôlé connexe de l’eau des barrages de Diama et de Manantali et le plan de préparation aux situations d’urgence. Tanor Dieng, conseillé au ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural d’indiquer : «Les changements climatiques nous imposent à prendre les dispositions nécessaires concernant ces ouvrages hydro-agricoles pour réduire au mieux les potentiels risques d’inondation et de sécheresse dans les localités environnant le Delta et la vallée du fleuve Sénégal». Et d’ajouter, «si les inondations et les déversements des affluents ne sont pas contrôlés ceci peut constituer des risques pour la sécurité des barrages. D’où la pertinence de cette étude…». Gwenaël Chevallet, du bureau d’Etude BRL fera remarquer que : «cette étude exhaustive a permis de cartographier l’ensemble des zones inondables à l’aval et de prendre en compte les barrages de Diama et de Manantali et des recommandations ont été formulées pour mieux gérer les éventuels risques d’inondation». Il ajoute: «Cette étude, nous a permis de mettre en place un outil de gestion intéressant avec des plans d’alerte pour pouvoir mieux appréhender ces risques d’inondation dans la partie sénégalaise». M. Chevallet d’alerter: «aujourd’hui, les risques et les zones inondables ont été identifiés maintenant c’est aux décideurs politiques de s’approprier du document pour prendre les mesures idoines». Convaincu du potentiel danger, Gwenaël Chevallet ajoute avec insistance: «Notre étude a prouvé que la crue de 1999 est relativement récurrente. Donc, il n’est pas à écarter de voir les événements se répétaient surtout avec les changements climatiques. D’où cet appel que je lance aux décideurs politiques pour anticiper sur ces risques d’inondation qui pourraient subvenir des dérèglements climatiques».
source : sudonline.sn
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