Le Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural, Moussa Baldé, s’est montré rassurant quant à la capacité du Gouvernement à pérenniser le Projet de développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (Pdidas).
Le suivi et la pérennisation du Projet de développement inclusif et durable de l’agrobusiness au Sénégal (Pdidas) constituent des « défis » que l’État devrait être en mesure de relever afin de promouvoir « une agriculture moderne, inclusive, durable, compétitive et porteuse de croissance », a souligné le Ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural. Il s’exprimait à l’issue d’une visite des œuvres du Pdidas dans des communes de Saint-Louis et Louga. Ces réalisations devraient, à terme, participer au développement socioéconomique des terroirs grâce à la mise en place de « partenariats gagnant-gagnant entre les communautés locales et les investisseurs privés et nationaux », a estimé Moussa Baldé.
Cette visite lui a permis de remettre des financements à des Groupements d’intérêt économique (Gie), ainsi que des outils de gestion et de certification foncière. Ndèye Coura Mbaye Diop, Coordonnatrice du Pdidas, a rappelé que l’État du Sénégal, appuyé par la Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial (Fem), a mis à la disposition du projet un financement d’un montant de 43 milliards de FCfa. À l’en croire, depuis son démarrage, le Pdidas a cherché à atteindre ses objectifs en mettant en place un modèle d’attribution des terres qui sécurise aussi bien les petites exploitations familiales que les investissements privés au niveau des neuf communes ciblées. « Sur le volet irrigation, le Pdidas a déjà injecté sept milliards de FCfa dans des travaux d’aménagements hydro-agricoles dont le curage, le faucardage et la construction d’ouvrages de franchissement et régulation, pour répondre à la forte demande en infrastructures d’irrigation dans la vallée du fleuve Sénégal », a-t-elle indiqué.
Changer la perception négative de l’agrobusiness
L’une des principales missions du Pdidas qui intervient dans les régions de Saint-Louis et Louga, c’est de changer la mauvaise perception sur l’agrobusiness que certains considèrent comme une politique d’accaparement des terres au profit de quelques étrangers et privés sénégalais. Pour ce faire, il favorise le développement de l’agriculture commerciale et une gestion durable des terres. Ainsi, les interventions du Pdidas concernent la sécurisation foncière à travers la mise à disposition volontaire des terres par les communautés et la sélection transparente et équitable des investisseurs qui conduit à la signature d’accords entre les communautés, les communes et l’investisseur. Une fois l’accord signé, la moitié des terres mises à la disposition de l’investisseur revient aux populations et le Pdidas les appuie et renforce leurs capacités pour pouvoir mettre en valeur ces parcelles. À ce jour, sur les trois premiers accords signés par le Pdidas avec des investisseurs, les deux sont des Sénégalais. Ce programme a déjà aménagé et sécurisé 41 620 ha de terres et régulé 5224 parcelles (22 256 ha) à usage agricole.
Source : Le Soleil avec APS